
Mais lisez ceci d'abord.
La demande est générale: on vous aborde dans la rue pour vous demander un ti-shirt... La plupart des enfants sont habillés de guenilles, et nombre d'adultes ne valent pas mieux.
J'avoue que ces demandes répétées - impossibles à satisfaire, évidemment - me procuraient une insondable sensation de malaise. Entre culpabilité et agacement.
La plupart des touristes arrivent avec des sacs de vieux vêtements, me dit Santi; alors les gens ont pris l'habitude de demander. Ce n'est pas digne. C'est l'avis de Santi et le mien aussi.
A l'opposé, j'ai entendu ceci de la part d'un touriste: moi je ne donne pas de pourboire au chauffeur; je lui laisse la monnaie qui me reste et un vieux ti-shirt... Ce n'est pas digne non plus.
Sur chaque marché, il y a une section "seconde main"; ce sont les vêtements que nous DONNONS; ils sont vendus, les prix débutent à 10 birrs (1 dollar), pour un ti-shirt dont vous ne voudriez pas comme chiffon. Peut-être les ti-shirts que vous donnez individuellement se retrouvent-ils sur ces marchés ???
J'ai alors raconté à Santi l'histoire de ce directeur de charbonnage de la belle époque des mines, qui exploitait ses ouvriers avec un salaire injuste et des conditions de travail inhumaines; très catholiques, sa femme et sa fille organisaient des distributions de vêtements aux "pauvres"; la triste fin de l'histoire étant l'assassinat de la jeune fille si bonne par les ouvriers en colère. Vous avez reconnu un épisode de Germinal. Et compris ce à quoi je pense... Un jour l'Afrique se mettra en colère, non ?
Pour terminer ce post avec un peu d'humour, admirez la photo de ce noble Hamer, arborant un ti-shirt publicitaire... Dépêchez-vous d'aller chez les Hamer, avant qu'ils ne soient tous transformés en supporters de clubs de foot ou de compagnies étrangères...
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