mercredi 18 février 2009

Bilan médical


Le récit d'un chirurgien expatrié, à Adoua, à la frontière disputée avec l'Erythrée, en 2000, juste à la fin du conflit. Pas littéraire pour un sou, mais un document intéressant, notamment sur les maladies endémiques à l'Ethiopie, le goître (manque de fluor), les occlusions intestinales (nature de l'alimentation), les ulcères à l'estomac (trop d'épices) - cette dernière maladie n'étant plus soignée de façon chirurgicale en Europe, mais les Ethiopiens n'ont pas accès à nos médicaments. Le sida, aussi, bien sûr, quoiqu'à l'époque encore limité. Un bon point pour l'Ethiopie: les bovins et les ovins sont nourris de façon naturelle, rien que de l'herbe, et ne risquent pas d'attraper la tremblante ou la folie...

A cette époque les mines anti-personnels font des ravages dans la région; il paraît que les risques n'existent plus aujourd'hui... Et aussi les règlements de compte à la Kalachnikov ! Pas étonnant, dans un pays où tout le monde est armé.

Mais dans l'ensemble, l'Ethiopien est un grand marcheur, maigre et résistant, âpre au travail; avant de consulter un médecin, il hésite longtemps, et pas seulement pour des raisons économiques: les médecines traditionnelles ont encore de beaux jours devant elles. Elles ont toutefois leurs limites, surtout en matière de chirurgie...

Cela me rappelle les nombreux convois que nous avons rencontrés le long de la route: quelques hommes qui se relaient à transporter un malade sur un brancard, ambulance du pauvre. Parfois sur des dizaines de kilomètres.

1 commentaire:

Huberaime a dit…

Bonjour. Je prépare moi-même une version papier augmentée de Mon Grand Voyage, dont la version en ligne est consultable gratuitement:
http://huberttabutiaux.wordpress.com/
Le CFE est décrit, notamment à l'épisode 2. Merci pour votre site intéressant. N'hésitez pas à me répondre, cela me ferait plaisir.
Hubert