mardi 9 décembre 2008

Bira Ale et les Afars











S'il y a un endroit qui est le trou du cul du monde, c'est bien Bira Ale ! rarement vu un ensemble de baraquements aussi déprimant... saleté, promiscuité, pauvreté, laideur - dans un environnement hostile, semi désert de cailloux de lave, pauvres arbustes à chameaux et chèvres se contentant de détritus.


Les Afars constituent un peuple étrange. Que reste-t-il de leur fierté et de leur bravoure dans ce monde en mutation ? Les hommes sont reconnaissables à l'étoffe qu'ils nouent autour des reins, sorte de longue jupe bariolée, et surtout à leur kalachnikov, qu'ils ne quittent jamais. Sombres et taciturnes, ils n'inspirent pas confiance. Les femmes, tout de noir ou de bleu vêtues, couvertes de bijoux rouges, sont presqu'impossibles à photographier; soit elles se cachent, soit elles demandent des sommes fabuleuses - un circuit dans lequel je ne voulais pas entrer. Cet argent sert à acheter du khat pour les hommes, dit Santi.

Leur vie est dure dans ce paysage austère, et plus encore au lac Assale, où ils récoltent le sel. Le quotidien est rythmé par les longues caravanes transportant l'or blanc. Les femmes sont toutes infibulées, et "ouvertes" au couteau la nuit de noces et à chaque naissance. Pas d'écoles, pas d'hôpitaux, et un peuple insaisissable, toujours semi-nomade, échappant au contrôle et au recensement.
Photos: Bira Ale, le restaurant, deux femmes et nos deux scouts afars (mauvais cliché mais faut s'en contenter)

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