Rappel: j'ai prévu dans mon programme 3 jours dans le désert Danakil. Nous voilà à Makale, le point de départ.
Les choses s'annoncent mal: il a plu - un comble dans le désert, et les rivières habituellement à sec sont transformées en torrents; pas de ponts pour les traverser...
Santi dit que c'est très étonnant, qu'il ne pleut jamais à cette saison... le monde est devenu fou.
Notre but est Dallol, près du lac Assale; nous devons y rejoindre deux autres voitures de la compagnie, qui viennent du volcan Erta Ale: ce sont eux qui transportent le matériel de camping et de cuisine. Quelques courses au supermarket de Makale et ... "on y va" ! ( expression favorite de Santi en français)
Je croyais avoir subi les pires pistes dans les Simien mountains. Je croyais...
En fait, il n'y a pas de chemin; alors on roule dans la forêt là où il n'y a pas d'arbres, c'est-à-dire dans le lit à sec des torrents; parfois il y reste un peu d'eau, mais pour Santi et Titine, un jeu d'enfants. Moi, je l'avoue, je n'ai jamais imaginé cela. Je photographie, mais souvent je reste bouche-bée et paralysée, pas de peur, mais de stupéfaction, que l'on puisse rouler dans de tels éboulis, et ne pas tomber en panne.
Tout s'aggrave lorsque les torrents que nous suivons rejoignent de grandes rivières, qu'il s'agit de traverser sur toute la largeur. Je vous laisse regarder l'album, vous comprendrez. Et en illustration, un moment clé: Titine suit un éclaireur à pied, qui jauge la profondeur... (ce brave homme recevra 5 birrs et 10 autres auraient voulu être à sa place).
Vous connaissez la fin de l'histoire: à Bira Ale, impossible d'aller plus loin, trop d'eau; et si Santi dit: trop d'eau, c'est que c'est vrai; d'ailleurs une des deux voitures que nous devons rejoindre y est noyée. Nous faisons donc demi-tour. Plus tard je verrai une carte d'état-major de l'endroit, c'est vraiment râlant, nous étions tout près de Dallol...
http://picasaweb.google.com/vigounir/RouteDuDanakil#
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