dimanche 14 décembre 2008

Préjugés




Pour chaque visite, je suis donc escortée d'un "guide local", que Santi choisit avec soin dans son réseau personnel, couvrant tout le pays; en général ils sont jeunes, parlent un bon anglais, font des études qu'ils financent par de petits jobs.


Tous sans exception me posent les mêmes questions; d'abord où j'habite ! Et quand je réponds dans un village, ils sont très perturbés, parce qu'un village évoque pour eux une dizaine de cases et une vie primitive. Ils imaginent tous les Occidentaux dans des tours style Amérique ou Dubai, et me demandent le nombre d'étages des immeubles de Bruxelles...; la deuxième question est invariablement sur l'immigration, à laquelle tous ils rêvent, rêves alimentés par ceux qui ont réussi et n'avouent jamais leurs difficultés, par orgueil. Et quand je parle de chômage, de sans-papiers enfermés, de conditions du travail ou de logement inhumaines, de SDF dormant dans les rues, de la cruauté de notre accueil, et aussi du chômage des Blancs, ils sont perplexes. Pourtant ils voient la TV, CNN, BBC, mais la réalité est difficile à avaler sans doute, et la misère si grande en Afrique...


Photos : écoliers et écolières pleins d'espoir

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