C'est une question qu'on me pose souvent... Oui, il y en a, moins qu'en Egypte, mais plus qu'au...Soudan !
Essentiellement des groupes... Au nord, des groupes sérieux, qui viennent pour la culture; comme ils voyagent en 4X4, le guide doit faire ses conférences le soir, à l'apéro ou au dessert, et je vois quelques septuagénaires lutter contre le sommeil; à Lalibela, mon hôtel abrite un groupe de Suédois qui chantent la prière avant et après le repas; à Gondar, un groupe allemand mobilise le salon pour visionner un documentaire...
Au sud, c'est un défilé publicitaire pour Décathlon ou AS Adventure; quand les aventuriers armés de leur matériel photographique sophistiqué déboulent dans leurs 4X4 (plus rutilantes que la mienne), on dirait Paris-Dakar.
Mais que ce soit dans les églises du nord ou dans les villages du sud, le résultat est le même: l'espace disponible est trop restreint, et dès qu'un groupe se pointe, fini l'espoir de photos réussies et bonjour le sans-gêne et parfois la grossiereté.
Santi a compris que je n'ai pas envie de côtoyer mes semblables (ou rarement; je dois être juste, j'ai rencontré des gens sympa, mais des solitaires); alors il s'arrange pour arriver le premier, ou pour organiser les visites en évitant les groupes.
Et lorsque les groupes débarquent dans les restaurants, monopolisant le service, Santi va directement à la cuisine chercher notre commande...
En fait j'ai eu beaucoup de chance !
NDLR. La photo a été prise par un amateur autochtone... et Magali a répondu pour "à la Bismarck": l'expression existerait en italien - voilà l'explication.
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