lundi 1 décembre 2008

Addis Abeba




La capitale de l'Ethiopie est un résumé de toutes ses misères. Une agglomération qui peine à sortir des années difficiles (les guerres, le communisme sanglant), avec quelques tours qui poussent - des banques, essentiellement - , une voie rapide saturée de véhicules, une pollution inimaginable, et surtout un immense bidonville, à peine masqué par quelques palissades. Des jeunes oisifs - d'après Santi 80% des jeunes sont sans travail, des mendiants, des paysans venus aux chimères de la ville dormant dans les rues. A l'entrée des églises, c'est le moyen-âge, la cour des miracles; et mon premier contact avec cette caste étrange, pour nous Occidentaux déchristianisés, celle des prêtres orthodoxes. Universellement respectés, enveloppés de leur gabi (sorte de toge qu'ils enroulent savamment sur les épaules), gardiens de ces lieux de culte inchangés depuis des siècles, où l'on entre déchaussé, foulant des nattes usées et poussiéreuses, pour admirer de naïves peintures murales - sans pouvoir pénétrer dans le saint des saints, réservé aux seuls membres du clergé. Les églises de la capitale ne m'ont pas marquée comme le feront celles du Lac Tana ou de Lalibela. Ce que j'ai préféré, c'est le musée de la ville, installé dans un ancien palais en bois branlant, et sa collection de vieilles photos en noir et blanc. En voici une, très précieuse à mes yeux: elle représente le toukoul (hutte ronde) où mon cher Thesiger a passé son enfance, à côté de ce qui était la légation britannique en 1910. Excusez la mauvaise qualité du cliché... L'autre photo, c'était ma vision à partir de ma chambre d'hôtel.

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